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Vous êtes tranquillement en train de travailler, faire votre ménage ou vous endormir et d’un coup une terrible pensée vous traverse l’esprit ? Une pensée qui ne ressemble pas à celles que vous avez habituellement, qui vous dérange et vous amène à vous poser des questions sur votre santé mentale ? C’est ce que l’on appelle une pensée intrusive. Souvent désagréables ou honteuses, ces pensées peuvent vous provoquer des angoisses. Elles peuvent même devenir obsessionnelles, se transformant en TOC. Mais il existe des solutions pour les comprendre et les accepter, je vous explique tout cela dans l'article ci-dessous.
Pensée intrusive : définition
Vous souhaitez connaître la définition d’une pensée intrusive ?
Une pensée intrusive est un ensemble de pensées ou images désagréables et angoissantes qui surviennent dans votre esprit. Ces pensées intrusives sont souvent difficiles à gérer car elles ont un caractère honteux ou stressant. Ces pensées peuvent être perturbantes car elles ne paraissent pas “normales”. Elles sont souvent liées à une période de stress intense, de gros changements ou encore dans le cas d'épisode dépressif. Les pensées intrusives sont générées par le cerveau pour mettre en état d’alerte le sujet, même s’il n’y a pas de danger immédiat. La grande majorité des Français.e.s a déjà eu des pensées intrusives même si chacun.e ne l’a pas forcément partagé avec son entourage. La plupart des personnes sujettes à ces pensées intrusives les laissent passer sans s’en incommoder mais chez certain.e.s, cela peut devenir une obsession ou un TOC (trouble obsessionnel compulsif).
Exemples de pensées intrusives
Comme je l’évoquais ci-dessus, les pensées intrusives sont généralement désagréables et vous plongent dans des scénarios catastrophes (et si je faisais tomber mon bébé dans les escaliers ? Si j’étais infecté.e d’un virus sans le savoir ? Si j’avais roulé sans m’en rendre compte sur quelqu’un.e en rentrant du travail ?).
Généralement ces pensées négatives sont à l’opposé des valeurs des personnes qui les ont, c’est pour cela qu’elles sont angoissantes et provoquent de l’inconfort. Elles peuvent ainsi rendre la vie dure, si elles sont répétitives et qu’elles deviennent obsessionnelles.
On trouve différents exemples de pensées intrusives comme :
- commettre une agression physique sur autrui ou sur soi-même ;
- blesser quelqu’un de manière accidentelle ;
- la peur de ne pas aimer vraiment sa.son conjoint.e ;
- agir de manière inappropriée devant les autres ;
- imaginer qu’un mal simple ou une blessure bénigne cache en réalité un problème de santé plus grave ;
- avoir une peur de la contamination des microbes exacerbée ou une peur de la mort ;
- se concentrer sur des imperfections physiques ;
- etc.
Les exemples de pensées intrusives sont nombreux et variés, ils sont généralement liés à quelque chose que l’on considère comme immoral, grave et / ou interdit.
D’où viennent les pensées intrusives ?
Si tout le monde peut avoir des pensées intrusives à un moment donné de sa vie, certaines apparaissent plus fréquemment lors d’événements particuliers. Ce peut être un changement comme l’arrivée d’un enfant et la fatigue liée à ses premières semaines de vie, un stress trop important au travail ou dans sa vie personnelle.
Les causes des pensées intrusives peuvent aussi être liées à un état d’anxiété ou de stress qui amène à imaginer des situations inconfortables. Le stress post-traumatique suite à un événement difficile peut aussi provoquer des pensées intrusives, en faisant revivre l’événement à la personne concernée. Les épisodes dépressifs peuvent également être un terrain propice aux pensées intrusives.
En revanche, lorsqu’elles sont trop fréquentes et deviennent émotionnellement dures à gérer, on peut parler de pensées intrusives obsessionnelles.
Comment savoir si les pensées intrusives deviennent des TOC ?
Plusieurs signaux doivent vous alerter sur le fait que les pensées intrusives deviennent des TOC (troubles obsessionnels compulsifs). Il ne faut pas hésiter à consulter un.e thérapeute avant que celles-ci deviennent obsessionnelles.
Si vous avez l’impression que vos pensées intrusives reviennent fréquemment, qu’elles durent plus longtemps ou que vous y attachez beaucoup d’importance. Ou encore que ces pensées vous gâchent la vie, que vous les combattez sans cesse mais qu’elles reviennent, alors peut-être que vous avez franchi la barrière des TOC. Vous pouvez même être amené.e à créer des rituels pour vous rassurer face à ces pensées intrusives (refaire le chemin en sens inverse pour vous assurer que vous n’avez renversé personne sur votre trajet, prendre en photo votre four et vos plaques de cuisson pour vérifier qu’ils sont bien éteints…).
En créant ces rituels qui vous rassurent, vous laissez également plus de place à ces pensées intrusives. Plus vous y pensez, plus elles reviennent inlassablement… C’est qu’il est peut-être temps de questionner votre rapport à ces pensées.
Comment gérer les pensées intrusives ?
Vous devez commencer par identifier ces pensées négatives comme ce qu’elles sont : des pensées intrusives créées par votre cerveau.
Essayez de trouver à quels moments elles surviennent (au coucher, au réveil, dans la nuit, lors d’un événement stressant, etc.) pour tenter de connaître leurs sources. Acceptez ensuite que ces pensées intrusives ne reflètent pas ce que vous pensez réellement, ni ne révèlent une autre partie de vous-même enfouie en vous !
Une fois que vous avez identifié ces pensées négatives voire obsessionnelles, la clé est de les accepter et d’arrêter de lutter contre elles. Si vous étiez en train de faire une activité, tentez de la continuer sans accorder trop d’importance à ces pensées intrusives. À l’inverse, n’essayez pas de les éliminer, car plus vous tenterez de les supprimer, plus elles reviendront. Vous pouvez également pratiquer la méditation ou la respiration en pleine conscience pour vous ancrer dans le moment présent.
Bien sûr, il n’est pas chose aisée de réaliser ce travail seul.e, c’est pour cela qu’un.e thérapeute spécialisé.e dans les troubles du comportement peut vous aider à comprendre ces pensées intrusives et vous proposer des solutions pour les endiguer. Vous n’êtes pas seul.e et ces pensées ne sont en rien dangereuses, vous ne passerez pas à l’acte parce que vous y pensez simplement.
Si vous êtes victime de pensées intrusives et qu’elles perturbent votre quotidien, n'hésitez pas à me contacter. Nous pourrons avancer ensemble sur le chemin de l'acceptation et de la guérison !
Prenez soin de vous.